🖋️ Autopen : le stylo robotisé de Joe Biden qui affole les pro-Trump… alors que Trump l’avait aussi utilisé

La polémique enfle à Washington : des proches de Donald Trump crient au scandale après avoir découvert que Joe Biden a utilisé un autopen pour signer certains documents présidentiels. Pourtant, cet outil technologique est loin d’être une nouveauté – ni une preuve d’“incapacité présidentielle”, comme le prétendent certains.
Le 4 juin 2025, Donald Trump adresse une demande formelle au procureur général des États-Unis. Il exige une révision des actes présidentiels signés à l’autopen par son prédécesseur, arguant que Biden n’était « plus en état » d’exercer ses fonctions. Ce geste intervient alors que Joe Biden a récemment annoncé être atteint d’un cancer de la prostate avancé, ce qui a ravivé les soupçons de ses opposants sur sa lucidité en fin de mandat.
Mais qu’est-ce que l’autopen exactement ?
Il s’agit d’un dispositif mécanique capable de reproduire fidèlement la signature manuscrite du président, à l’encre, via un bras robotisé. Contrairement à un tampon ou une signature numérique, l’autopen trace la signature comme le ferait la main elle-même. Modernisé depuis les années 60, l’appareil fonctionne désormais avec des authentifications biométriques ou par code PIN, garantissant qu’il n’est utilisé qu’avec autorisation expresse du président.
Historiquement, l’autopen est utilisé par la Maison-Blanche depuis des décennies. De Lyndon B. Johnson à Barack Obama, en passant par George W. Bush (qui l’a fait valider par le Département de la Justice), tous les présidents récents ont reconnu sa légalité, et certains s’en sont servis, notamment pour signer des lois en déplacement.
Et Donald Trump lui-même ? Son administration a validé des documents signés à l’autopen. Il ne s’en est jamais plaint. Ce n’est donc qu’en 2025, à l’approche de l’élection présidentielle, que cet outil est subitement qualifié de “scandale” par la droite radicale, notamment la Heritage Foundation, qui tente ainsi de remettre en question des grâces présidentielles signées par Biden.
Le débat, en réalité, relève davantage d’une stratégie politique que d’un problème technologique. Les signatures à l’autopen sont encadrées, reconnues par la justice, et n’ont jamais été invalidées par aucun tribunal. Le Département de la Justice a confirmé à plusieurs reprises que leur usage est pleinement légal.
Au fond, l’attaque vise moins le stylo que l’homme. Biden a, dans ses conférences de presse, assumé les décisions prises, documents à l’appui. Autrement dit, même si la signature est mécanique, la volonté est bien présidentielle.
Chez TekTek, on s’intéresse à l’impact de ces outils discrets, comme l’autopen, dans la mécanique du pouvoir. Et dans ce cas précis, c’est la mémoire collective – et non la technologie – qui semble avoir fait défaut.
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