Après 15 ans d’attente, WhatsApp daigne enfin s’installer sur iPad

Il aura fallu quinze longues années. Quinze années de silence, d’atermoiements techniques, d’excuses polies et de compatibilités bricolées. Mais ce 27 mai 2025, c’est désormais chose faite : WhatsApp arrive officiellement sur iPad, comme un invité qui se présente au mariage bien après le dessert.

L’événement, aussi tardif qu’il puisse paraître, n’en reste pas moins historique. Longtemps relégué au rang d’appareil secondaire par Meta, l’iPad a dû attendre que le vent tourne pour recevoir enfin les égards numériques qu’il mérite. Après Facebook (arrivé tardivement en 2011) et Messenger (décliné sur iPad trois ans après sa version iPhone), le groupe de Mark Zuckerberg consent enfin à offrir aux utilisateurs d’iPad une application native de WhatsApp, stable, fluide et fonctionnelle.

Plus besoin donc d’utiliser des clones douteux ou des détours techniques via des navigateurs. Notifications, messages, appels audio ou vidéo jusqu’à 32 participants : l’application offre (enfin) une expérience complète, adaptée à la taille de l’écran et aux exigences de productivité mobile.

Le principe reste toutefois fidèle à l’architecture actuelle du service : l’iPad ne devient pas un appareil principal, mais se connecte à votre compte via un QR code scanné depuis le smartphone. Il s’agit d’une extension du téléphone, et non d’une instance autonome. Une concession compréhensible, mais qui montre encore les limites de la stratégie multi-appareils de Meta.

Et pendant qu’on y est… il ne manque plus qu’Instagram pour boucler la boucle. Oui, Instagram — ce géant visuel, pourtant omniprésent sur nos téléphones — refuse toujours de s’adapter pleinement à l’écran de la tablette d’Apple. Officieusement, Meta explique depuis toujours que “l’iPad n’est pas une priorité pour ses utilisateurs”. Officiellement, c’est surtout une relation tendue entre Meta et Apple qui expliquerait ces retards successifs.

Mais avec cette ouverture vers WhatsApp, un changement de cap semble s’opérer. Une volonté de combler les lacunes historiques, d’améliorer l’expérience utilisateur et, pourquoi pas, d’offrir aux tablettes un traitement enfin digne de leur potentiel.

Il aura fallu 15 ans. Espérons que pour Instagram, la gestation ne soit pas plus longue.

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