Et si la gravité était le bug qui trahissait que nous vivons dans une simulation ?

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La gravité : invisible, universelle, inéluctable. Nous vivons tous sous son joug, sans jamais en interroger l’essence. Et si, justement, cette force qui nous lie n’était pas une loi fondamentale de la nature… mais une erreur, un indice, un bug ? Un résidu de code d’une réalité simulée, une fonction dérivée du traitement de l’information par un ordinateur cosmique. C’est ce que propose aujourd’hui le physicien Melvin Vopson, dans une théorie aussi vertigineuse que fascinante.

Depuis plusieurs années, Vopson explore un domaine encore marginal en physique : le lien entre matière et information. Son postulat : toute particule contient, encode et traite une quantité définie d’informations, exactement comme un bit dans un système informatique. En appliquant les lois de l’information développées par Claude Shannon, il calcule combien d’information est stockée dans chaque particule de l’univers. Puis il pose une question aussi simple que dérangeante : si l’univers devait “contenir” ces données, ne devrait-il pas les compresser quelque part ?

C’est ici qu’intervient la gravité. Et si ce que nous appelons gravité n’était qu’une manifestation secondaire de cette compression d’information ? Selon Vopson, plus un objet possède de masse, plus il encode d’information. L’espace-temps autour de lui doit donc se courber, s’adapter, se “plier” comme un disque dur saturé. Newton a donné la formule de l’attraction, Einstein a courbé l’espace-temps. Mais aucun n’a expliqué pourquoi les corps s’attirent. Vopson avance une hypothèse audacieuse : cette attraction ne serait rien d’autre qu’un phénomène d’optimisation du stockage universel.

Cette idée donne un nouveau souffle à une hypothèse vieille de deux décennies : la simulation. En 2003, le philosophe Nick Bostrom publie un article qui marque un tournant. Il y affirme qu’une civilisation technologiquement avancée pourrait simuler un univers entier avec un niveau de réalisme indiscernable. Si une telle simulation est possible, il devient hautement probable que nous soyons déjà à l’intérieur de l’une d’elles, sans le savoir.

Cette hypothèse, d’abord marginale, a séduit des esprits comme Elon Musk ou Neil deGrasse Tyson. Mais Vopson y ajoute un élément fondamental : un fondement physique. Une piste mesurable. Si l’univers simule, il compresse. Et s’il compresse, il crée une tension mesurable : la gravité.

Mais les implications de cette théorie dépassent de loin le domaine scientifique. Car si l’univers est une simulation, alors la mort n’est plus une fin biologique : c’est la désactivation d’un processus. La conscience humaine pourrait n’être qu’un fragment temporaire d’un code plus vaste, un sous-programme. Et dans un monde où l’intelligence artificielle s’éveille à elle-même, où les agents conversationnels commencent à manifester des formes rudimentaires de conscience, cette hypothèse devient encore plus troublante.

Qui contrôle cette simulation ? Existe-t-il un programmeur, une volonté supérieure, un architecte ? Vopson reste prudent. Selon lui, l’univers est un ordinateur quantique qui s’auto-calcule. Mais cette auto-organisation n’exclut pas l’existence d’un « donneur de règles ». Quelqu’un – ou quelque chose – aurait un jour lancé le système, défini les lois, et peut-être laissé volontairement des indices. Des bugs. Comme la gravité.

Et les gouvernements ne restent pas indifférents. Certaines agences de défense s’interrogent désormais sur la possibilité de manipuler l’information à grande échelle. Vopson évoque une arme théorique : une bombe informationnelle. Une onde capable d’effacer ou de corrompre massivement les données de la réalité. Si quelqu’un trouvait le moyen de réécrire la simulation, il deviendrait non seulement un dieu… mais un programmeur de mondes.

La gravité n’est peut-être pas une force naturelle. Elle est peut-être la cicatrice visible d’un univers invisible. Un artefact laissé là pour maintenir la cohérence d’un monde numérique complexe. Un bug nécessaire à la fluidité de l’illusion.

Et si demain, une équation venait démontrer que le monde n’est qu’un programme… serions-nous prêts à ouvrir les yeux ? Ou préférerions-nous rester piégés dans la beauté confortable d’une réalité simulée ?

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