Quand la viralité tue une carrière : le CEO d’Astronomer piégé par une Kiss Cam

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Dans l’univers souvent feutré de la tech américaine, les chutes ne sont pas toujours provoquées par une faille de sécurité ou un échec commercial. Parfois, il suffit d’un concert, d’une caméra romantique et d’un moment mal placé. Andy Byron, PDG de la startup Astronomer, en a fait l’amère expérience.

Tout a commencé au Gillette Stadium dans le Massachusetts, lors d’un concert de Coldplay. En plein show, la célèbre “kiss cam” zoome sur un couple enlacé : Andy Byron, CEO d’Astronomer, et Kristin Cabot, directrice des ressources humaines de la même entreprise. Regards figés, gestes embarrassés, tentative maladroite de fuir l’objectif : l’instant est immortalisé, projeté sur les écrans géants… et très vite, capturé par des spectateurs devenus journalistes amateurs.

La vidéo se retrouve propulsée à une vitesse virale. Sur TikTok et X (anciennement Twitter), elle fait des millions de vues. Les commentaires pleuvent, moqueurs et curieux : “Scandoval pour ceux qui savent pas envoyer un PDF par email” écrit un internaute ; un autre ironise : “God forbid you want to viva la vida loca.”

Ce que certains décrivent comme une simple gêne publique devient, en coulisse, un séisme d’entreprise. Astronomer, société spécialisée dans l’orchestration et l’optimisation de flux de données, reste muette. Sur ses comptes LinkedIn et X, les commentaires sont désactivés. Ni Byron ni Cabot ne font de déclaration. Le mutisme, dans ce contexte, crie plus fort qu’une conférence de presse.

La tempête médiatique s’intensifie : les profils LinkedIn des deux protagonistes sont harcelés, des vidéos YouTube ressorties, des anciens associés contraints de se désolidariser. Ry Walker, cofondateur et ancien CEO, déclare publiquement sur X qu’il n’a “plus aucun lien avec Astronomer depuis 2022” et qu’il n’a “aucune info sur le ColdplayGate”.

Sur Polymarket, des paris sont lancés : Byron va-t-il rester CEO ? Est-il encore marié ? Les montants mis en jeu dépassent les 60 000 dollars cumulés.

À cette heure, ni la direction de l’entreprise, ni les membres du conseil d’administration, ni les fondateurs ne se sont exprimés. Mais le verdict de l’opinion publique est sans appel : un “lancement brutal” d’une relation de bureau, en pleine arène musicale, n’est jamais une bonne idée. L’ironie : c’est Byron lui-même qui avait vanté, dans un communiqué aujourd’hui supprimé de LinkedIn, “l’expertise exceptionnelle de Kristin en gestion des talents et en engagement des employés” lors de son embauche en 2023.

Cette affaire soulève plusieurs questions : quelles sont les limites des relations au travail ? Comment une entreprise aussi sérieuse peut-elle voir son image bousculée par une scène anodine sur fond de ballade romantique ? Et surtout : dans un monde hyperconnecté, où l’image vaut autant que le code source, peut-on encore se permettre la moindre distraction publique ?

L’ironie, c’est que cette affaire aurait pu rester une anecdote de concert. Mais dans un monde où chaque caméra est un potentiel tribunal, Andy Byron vient d’apprendre qu’il ne faut jamais sous-estimer le pouvoir d’une kiss cam.

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