Selon de récents dépôts de brevets, Tesla travaillerait sur l’intégration directe d’antennes satellites Starlink au cœur même de la structure de ses véhicules. L’objectif est clair : assurer une connectivité continue, indépendante des réseaux cellulaires, et ouvrir une nouvelle étape dans l’expérience de conduite connectée et autonome.
Imaginez parcourir des centaines de kilomètres sans jamais voir disparaître l’icône de connexion de votre voiture, même au milieu d’un désert, d’une zone montagneuse ou d’une route isolée. C’est précisément cette promesse que la firme d’Elon Musk semble vouloir concrétiser. D’après des informations révélées par Electrek le 17 décembre 2025, Tesla a officiellement déposé un brevet détaillant l’intégration d’antennes satellites directement dans le toit de ses véhicules.
Le document, intitulé Vehicle Roof Assembly with Radio Frequency Transparent Material, décrit une architecture inédite : l’antenne serait dissimulée sous un matériau polymère spécialement conçu pour être transparent aux radiofréquences. Des matériaux comme le polycarbonate ou l’acrylonitrile styrène acrylate y sont mentionnés, précisément parce qu’ils permettent au signal RF de traverser la structure sans les interférences habituellement causées par le verre ou la tôle métallique utilisés en automobile. Cette configuration vise à garantir une communication stable et continue avec des satellites en orbite basse, sans dégrader le design extérieur du véhicule.
L’enjeu est loin d’être purement esthétique. Aujourd’hui, les Tesla s’appuient sur les réseaux cellulaires 4G et 5G pour alimenter leur « Connexion Premium », indispensable aux services en ligne, à la navigation avancée, au streaming ou encore aux mises à jour logicielles. Si ces réseaux couvrent largement les zones urbaines, ils montrent encore leurs limites dans certaines régions rurales ou isolées. Une connexion satellite intégrée permettrait donc d’éliminer pratiquement les zones blanches, en offrant une continuité de service inédite dans l’industrie automobile.
Cette évolution pourrait avoir des conséquences majeures pour la conduite autonome. Un véhicule capable de rester connecté en permanence peut transmettre et recevoir des données critiques en temps réel : mises à jour cartographiques, informations de trafic, diagnostics à distance ou coordination avec d’autres véhicules. La connectivité devient alors un élément structurel de la sécurité et de la performance, et non plus un simple confort.
La pertinence d’une telle technologie varierait toutefois selon les régions du monde. En Europe, et notamment en France, les zones blanches existent encore mais restent relativement limitées. En revanche, dans des pays vastes comme les États-Unis, le Canada ou l’Australie, l’apport d’une connexion satellite embarquée prend tout son sens. Tesla pourrait ainsi proposer cette fonctionnalité via une offre spécifique, peut-être sous la forme d’un abonnement « Ultra Premium », venant compléter ses services actuels.
Rien n’indique pour l’instant que cette technologie sera déployée à court terme sur les modèles de série. Comme toujours avec les brevets, il s’agit d’une intention technologique plutôt que d’une annonce produit. Mais l’idée s’inscrit parfaitement dans la vision globale de Tesla : fusionner énergie, mobilité, logiciel et connectivité dans un écosystème cohérent, où la voiture devient un véritable nœud intelligent du réseau mondial.
Si cette innovation se concrétise, elle pourrait bien redéfinir notre rapport à la mobilité connectée et rapprocher un peu plus la voiture autonome d’un fonctionnement réellement universel, affranchi des contraintes terrestres.
Source
Electrek, 17 décembre 2025 — Dépôt de brevet Tesla auprès du United States Patent and Trademark Office.
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