Un pas de plus vers la fusion cerveau-machine : Paradromics réussit sa première implantation humaine

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L’humanité franchit une nouvelle frontière dans sa course vers l’interface homme-machine. Tandis que les regards restent largement fixés sur Neuralink, l’entreprise d’Elon Musk, une autre société technologique – plus discrète mais tout aussi ambitieuse – vient de réussir une prouesse qui pourrait redistribuer les cartes dans le domaine naissant des implants cérébraux. Il s’agit de Paradromics, une startup américaine qui, le 14 mai 2025, a annoncé avoir implanté pour la toute première fois chez un patient humain son dispositif Connexus, une interface cerveau-machine conçue pour capter l’activité neuronale à très haute résolution.

Cette première intervention, réalisée à l’Université du Michigan dans le cadre d’une opération pour épilepsie, n’avait pas vocation à durer : il s’agissait d’un test de tolérance et de faisabilité. En vingt minutes, l’implant a été inséré, a capté des signaux cérébraux, puis a été retiré sans complication. Contrairement à la technologie de Neuralink, dont les électrodes ultrafines sont difficiles à extraire une fois placées, le Connexus de Paradromics se distingue par sa facilité de retrait – une avancée notable pour la sécurité des patients.

Composé de 421 électrodes en platine et iridium, chacune plus fine qu’un cheveu humain, l’implant est assemblé sur un disque compact, ce qui lui permet de cibler l’activité cérébrale avec une précision à l’échelle du neurone. Si la version actuelle se limite à l’enregistrement des signaux, l’objectif à long terme est bien plus audacieux : permettre aux personnes atteintes de paralysie sévère – à la suite de maladies comme la sclérose latérale amyotrophique, des AVC, ou des lésions de la moelle épinière – de retrouver la capacité de communiquer, notamment par le biais de la synthèse vocale contrôlée par la pensée.

Avec ce succès initial, Paradromics obtient le feu vert pour démarrer une phase d’essais cliniques plus poussés dans les mois à venir. Ces interventions, menées sur plusieurs patients volontaires, visent à tester la viabilité du système sur le long terme. La jeune pousse texane entend ainsi rejoindre – et peut-être dépasser – Neuralink, dont les premiers essais ont été ternis par des problèmes techniques majeurs : chez son premier patient, pas moins de 85 % des électrodes se seraient désactivées quelques semaines après l’implantation.

Le monde entrevoit peu à peu l’émergence d’une nouvelle ère où la pensée ne sera plus prisonnière du corps. L’implantation de Connexus n’est pas un miracle : c’est une étape tangible, concrète, vers une communication neuronale directe avec les machines. Une révolution silencieuse est en marche – et elle ne vient peut-être pas de là où on l’attendait.

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