Netflix rassure Wall Street : croissance robuste, revenus en hausse et confiance renouvelée malgré les incertitudes économiques
Dans un contexte économique marqué par les turbulences et les incertitudes liées à la politique tarifaire erratique du président Donald Trump, Netflix se veut rassurant. Jeudi soir, à l’issue de la présentation de ses résultats du premier trimestre 2025, la plateforme de streaming a dépassé les prévisions des analystes et confirmé ses ambitions pour l’année en cours. Résultat : le titre gagnait 2,7 % dans les échanges après-clôture, confirmant la confiance renouvelée des investisseurs.
Avec plus de 300 millions d’abonnés à travers le monde, Netflix continue de séduire, notamment grâce à sa formule à bas coût financée par la publicité, lancée en 2022. Dans les pays où elle est disponible, cette offre représente désormais 55 % des nouvelles inscriptions. Un chiffre qui témoigne de l’agilité de l’entreprise à s’adapter aux réalités économiques de ses consommateurs.
Selon Greg Peters, co-directeur général, aucun changement significatif n’a été observé dans les comportements des abonnés malgré la situation économique incertaine :
« Nous continuons de voir une demande soutenue. Les périodes de ralentissement ont historiquement démontré la résilience du secteur du divertissement à domicile — et de Netflix en particulier. »
Le premier trimestre a été marqué par le lancement de plusieurs productions à succès, telles que la mini-série Adolescence, le thriller dramatique Zero Day et l’émission de téléréalité Temptation Island. Netflix a enregistré 10,54 milliards de dollars de revenus, dépassant légèrement les prévisions (10,52 milliards), pour un bénéfice par action de 6,61 dollars, bien au-delà du consensus fixé à 5,71 dollars.
Côté gouvernance, Reed Hastings, cofondateur emblématique du géant du streaming, quitte son rôle de président exécutif pour devenir président non exécutif du conseil d’administration. Un changement présenté comme une étape naturelle dans le processus de succession du groupe.
Netflix projette désormais un chiffre d’affaires de 11,04 milliards de dollars pour le deuxième trimestre, là encore supérieur aux attentes du marché. Pour l’ensemble de l’année, la plateforme maintient sa prévision entre 43,5 et 44,5 milliards de dollars, misant sur une croissance solide des abonnements, une hausse des prix, et un doublement des revenus publicitaires.
Ted Sarandos, l’autre co-CEO, résume la stratégie avec sobriété :
« Dans les économies difficiles, la valeur du divertissement à domicile devient essentielle. Netflix représente une offre très compétitive, en termes absolus comme en comparaison. »
Pour de nombreux analystes, le message est limpide : Netflix reste un service indispensable, qui saura résister à une éventuelle récession. Comme le souligne Paolo Pescatore, analyste chez PP Foresight :
« Ce sera la dernière plateforme que les consommateurs annuleront. L’étendue de ses contenus en fait un pilier du quotidien numérique. »
Alors que certains géants technologiques vacillent sous la pression des régulateurs ou des marchés, Netflix semble naviguer avec sang-froid, conforté par une stratégie fondée sur la diversité, la flexibilité et la compréhension des usages.
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